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Historique :
Tecktonik est le nom raccourci des soirées Tecktonik Killer,
proposées par la discothèque le Metropolis
à
Rungis près de Paris, lors desquelles on peut
écouter de
la techno belge et du hardstyle.
Tecktonik est devenu, grâce au succès
des
soirées Tecktonik Killer, le nom d'une marque de
vêtements,
d'une boisson énergétique et de plusieurs
compilations de
hardstyle produites par les DJs coutumiers du
Metropolis.
Une danse apparue en 2000 et communément
appelée
tecktonik ou Milky Way, par extension, est née du
succès des
soirées Tecktonik
Killer, et sa popularité croissante l'a hissée au
rang de phénomène culturel dans la France
entière :
les clubbers se réunissent dans la rue, lors
d'après-midi ou aprem' (par opposition avec les
soirées), en
apportant leur propre matériel de sonorisation et leur
propre musique pour danser.
Cette mode en plein essor a donné lieu
à de
nombreuses erreurs et idées reçues à
son sujet :
tecktonik ne désigne pas un style de musique
électronique
(la musique sur laquelle est dansée la tecktonik
étant
principalement le
hardstyle) mais certaines soirées du club Metropolis, la
danse
qui y est pratiquée, les compilations
produites sur
la base de ces soirées, une marque vestimentaire, une
boisson, et le phénomène de
popularisation de tout ce qui précède,
c'est-à-dire la mode, par le biais des
rassemblements dans la rue et des vidéos disponibles sur
internet.
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Des clubs et des soirées :
Les soirées
Tecktonik Killer ont
été organisées en 2000 par Cyril Blanc
et
Alexandre Barouzdin
(membres de l'équipe artistique du Metropolis) dans le cadre
de
leur projet, "Tecktonik Events",
dont le but était de promouvoir le hardstyle et
le
jumpstyle en France pour rattraper le retard pris
par rapport à des pays européens
voisins comme la
Belgique ou les Pays-Bas. Ce projet prévoyait,
pour le Metropolis, la
création de trois
types de soirées où devaient se réunir
les plus
grands DJs du domaine du hardstyle et
de l'electro
: les soirées Blackout (House/Electro), les
soirées
Electro Rocker (Electro) et les soirées
Tecktonik
Killer (Hardstyle/Jumpstyle)
Ces soirées se déroulaient pour la
plupart au
Metropolis, mais plusieurs autres boîtes de nuit ont
proposé
des
évènements similaires, telles que l'Amnesia, le
287. Des
clubs étrangers ou provinciaux ont aussi
adopté le concept des soirées Tecktonik Events
(notamment
en Suisse).
À la suite du succès des
soirées Tecktonik
Killer, une ligne de vêtements a été
créée avec pour logo un aigle
de style germanico-romain estampillé du mot tecktonik et
d'une
étoile. L'import du hardstyle et de la musique
electro
belge en France et dans ces soirées a provoqué
l'émergence d'une danse proposant une alternative au
jumpstyle et qui a
évolué dans sa technicité à
tel point
qu'ont eu lieu les premières "battles"
("batailles" en anglais : deux personnes s'affrontent en dansant pour
montrer laquelle
est la meilleure :
c'est l'applaudimètre qui fait la différence) ont
été diffusées sur des sites web de
partage de vidéos. Comme
celles-ci avaient
souvent pour titre Tecktonik (car les battles se passaient aux
soirées Tecktonik Killer),
le concept
de la danse tecktonik est né.
Lors des soirées, les clubbers arrêtent
parfois de danser pour regarder les gagnants des concours.
Aujourd'hui tecktonik correspond aussi à des
compilations
sur CD des mix hardstyle diffusés lors des
soirées Tecktonik Killer et à
une boisson
éponyme.
Les personnes comptant dans l'histoire de la tecktonik sont
en
premier lieu les DJ, DJ Dess et RV. B et des noms
de DJs internationaux tels Deepack, Max B Grant, Miss
Hiroko[réf. nécessaire]ou encore DJ
Furax.
Les danseurs ont à l'heure actuelle une place
prépondérante dans la danse tecktonik. Ainsi,
certains d'entre eux ont acquis une grande
renommée
grâce au partage de vidéos sur internet.
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Une danse :
Le langage de la tecktonik met en
jeu la
désarticulation du corps, avec une propension à
l’accélération extrême de
l’exécution. Il en résulte une
impression de
fébrilité chaotique, de pantomime
débridé,
hors de contrôle,
non sans une pointe
d’humour (comme le mettent en scène certaines
vidéos montrant, dans un lieu public, des danseurs pris de
gesticulations frénétiques,
décalés au
milieu de la foule des passants).
La tecktonik s’articule autour d’une
palette de
mouvements corporels et de figures gestuelles que
l’exécutant combine
librement, y ajoutant
des éléments personnels, voire
empruntés à
d’autres danses. Le
canevas de la danse reste donc souple, et c’est
l’impression de liberté et de
créativité qui doit prédominer dans
les
combinaisons.
Une des figures est devenue emblématique de toute
la
danse. Elle consiste à exécuter avec le bras un
mouvement enveloppant autour de la tête :
on avance
la main vers le cou, près de l’oreille, pour
l’engager sur la nuque en
direction de l’autre oreille pendant que
l’avant-bras passe
par dessus la tête
(mouvement perçu comme une stylisation du geste consistant
à s’appliquer du gel dans les cheveux).
La tecktonik se danse en solo, même s’il
arrive
qu’un danseur soit juché sur les
épaules d’un
autre, ou bien les jambes enserrant la taille d’un
autre
danseur et le buste basculé vers le sol.
Cette danse peut être
réalisée comme une
performance. Si l’exécutant peut se contenter de
la danser pour son propre plaisir, la tecktonik fait aussi
partie des
danses ayant vocation à être un spectacle : elle
est vécue comme telle par les
personnes
s’attroupant autour du danseur pour apprécier sa
prestation, voire
exécutée devant une caméra en vue
d’être diffusée.
L'importance de la danse est telle qu'il existe des
rivalités et des concours de danse tecktonik. Des
équipes se forment et
chacun tente de montrer
qu'il est meilleur que les autres.